jeudi 13 octobre 2016

L'Eglise et la science, l'affaire Galilée

Galilée

Jean Sévillia, dans son livre Historiquement Incorrect écrit :
"Qui était Galilée? Si on posait la question dans la rue, il est probable que, quatre fois sur cinq, la réponse désignerait l'astronome qui a été brûlé par l'inquisition, au Moyen Age, pour avoir prouvé que la terre tourne autour du Soleil, contredisant les dogmes catholiques.
Réponse qui contient au moins quatre erreurs. Galilée ne vivait pas au Moyen Age, puisqu'il était contemporain de Descartes ; il n'a jamais été condamné à mort ; il n'a jamais apporté la preuve de la rotation de la Terre autour du Soleil ; et quant à l'Eglise, ses dogmes n'ont jamais abordé le sujet..."

L’Église n’a aucune raison de se méfier de la science car la science et la foi viennent l’une et l’autre de Dieu. Non seulement l’Église ne se méfie pas de la science, mais elle l’encourage. Elle a assuré la transmission du savoir antique, savoirs mathématiques, physiques, philosophiques. Au Moyen Âge, lors des invasions barbares, ce sont les moines copistes dans les monastères qui ont recopié et transmis les œuvres de l’Antiquité grecque et romaine. L’œuvre d’Aristote, dont une grande partie concerne les sciences (physique, biologie, cosmologie) est connue et pratiquée. Saint Thomas d’Aquin, au XIIIe siècle, a d’ailleurs fait la synthèse entre la philosophie d’Aristote et la pensée chrétienne. Du Moyen Âge jusqu’au XXe siècle, les écoles, les universités étaient tenues principalement par l’Église catholique. 


Saint Thomas d'Aquin
C’est dans le contexte de la chrétienté que s’est développée la science. Actuellement, les progrès scientifiques de l’Occident dépassent ceux de l’Asie bloquée par le système des castes de l’hindouisme, dépassent ceux de l’Afrique bloquée par les religions animistes, dépassent les progrès du Moyen-Orient bloqué par l’islam qui interdit la réflexion rationnelle sur le Coran et sur la foi (théologie), islam dont la conception de la destinée humaine est trop fataliste. L’expansion scientifique mondiale du modèle occidental est liée à la civilisation chrétienne qui permet, soutient et encourage la réflexion critique scientifique.
Les adversaires de l’Église catholique montent en épingle l’affaire Galilée. Il y a eu, en effet, une dispute entre Galilée et des hommes d’Église. Cette dispute portait, au départ, sur les opinions religieuses particulières de Galilée et non sur des questions scientifiques. D’où un différend qui s’est envenimé. Sans étudier le dossier complexe de l’affaire, on a vite fait de simplifier les faits, de condamner l’Église. Qui sait que Saint Robert Bellarmin était opposé à une condamnation de Galilée ? Ce n’est pas parce qu’il y a eu une dispute ou un procès dans l’histoire de l’Église qu’elle devient, par principe, l’adversaire de la science. Par on ne sait quel raccourci saisissant, on claironne que l’Église a toujours été l’adversaire de la science. Ceci n’est pas une affirmation historique mais un slogan idéologique. 

Saint Robert Bellarmin

Pour aller plus loin :
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